Qu’est-ce que le Plan Comptable Général (PCG) ?

Le plan comptable général ou PCG constitue l'épine dorsale de la comptabilité en France. Instrument essentiel de normalisation comptable, il encadre et oriente la manière dont les entreprises enregistrent, classent et présentent leurs opérations financières. Ce guide, qui peut paraître technique au premier abord, possède une portée qui s'étend bien au-delà des comptables et des auditeurs. Il touche pratiquement tous les aspects de l'activité commerciale et économique, sachant que la réglementation comptable évolue pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025.

Présentation du plan comptable général (PCG)

Le terme PCG est utilisé dans presque toutes les entreprises de France. En effet, le plan comptable général s’applique pour la grande majorité des professionnels. Certaines activités ou statuts juridiques doivent toutefois se conformer à une version plus spécifique appelée plan comptable particulier.

Plan comptable général : définition

Le plan comptable général, communément appelé PCG, dépasse la simple terminologie dans le monde de la comptabilité en France. C’est un document officiel qui établit et définit les règles comptables applicables dans le pays. Le PCG guide les comptables et les entreprises. Il explique comment enregistrer et parfois évaluer toutes les opérations financières. Il indique comment les présenter de manière cohérente et conforme aux réglementations en vigueur. Il normalise la présentation des comptes, bilan comptable, compte de résultat et annexe. Ceci en facilite la lecture et la comparaison entre les sociétés.

À quoi sert ce document PCG ?

Les objectifs du plan comptable général se résument ainsi :

Assurer la régularité, la sincérité et la fiabilité des comptes : le PCG garantit que toutes les transactions sont enregistrées conformément aux normes établies. Il n’y a pas de place pour l’ambiguïté ou l’incertitude. Tout doit être clair, précis et transparent.
Faciliter le contrôle et la compréhension des informations financières. En créant un ensemble standard de règles et de directives, le PCG facilite la comparaison des informations entre différentes entreprises. Les auditeurs, les investisseurs, les banquiers, les partenaires commerciaux, etc., peuvent facilement comprendre et évaluer la situation financière de l’entreprise.
Fournir les données nécessaires à l’établissement des documents fiscaux. Ainsi, le PCG constitue le socle comptable sur lequel se fondent les déclarations fiscales, avec des ajustements prévus par les textes (réintégrations et déductions). Par ailleurs, le PCG assure que toutes les obligations légales sont remplies et que les rapports financiers émis sont en conformité avec les exigences réglementaires.

Des exemples concrets d’utilisation des comptes établis selon les règles du PCG

Respecter les obligations légales : chaque entreprise doit tenir des comptes exacts et conformes à la loi. Le PCG aide à atteindre cet objectif, car il définit clairement les règles et les normes à respecter.
Communiquer avec les partenaires financiers : pour négocier un prêt ou attirer des investisseurs, mieux vaut détenir une comptabilité claire et transparente. Le PCG fournit le cadre à suivre pour présenter toutes ces informations de manière fiable, qu’il s’agisse du bilan actif, du bilan passif, du compte de résultat ou de l’annexe légale.
Analyser la performance et la rentabilité : avec le suivi des directives du PCG, les entreprises réalisent l’évaluation de leur gestion financière et identifient les domaines d’amélioration.
Optimiser la gestion et la stratégie : la vue claire et précise des finances offre la possibilité aux dirigeants de planifier et exécuter de façon plus efficace leur stratégie globale. Ceci favorise la croissance et la stabilité de leur entreprise.

Qui est concerné par le plan comptable général 2025 français ?

Le PCG est un peu la bible du comptable. La transformation digitale le conduit à automatiser les processus, notamment pour intégrer les factures dématérialisées ou électroniques en comptabilité. Mais, même dans ce cas, le paramétrage comme le machine learning part aussi du PCG et de l’historique des écritures.

Champ d’application du PCG en France

Le plan comptable général s’applique à toutes les entreprises françaises soumises à l’obligation de tenir une comptabilité complète, sans exception ou presque. C’est vrai, quels que soient la forme juridique de l’entreprise, sa taille ou son secteur d’activité, sauf pour les auto-entrepreneurs qui bénéficient d’obligations ultra-réduites. En effet, ils ne doivent pas tenir de comptabilité complète avec un bilan comptable, un compte de résultat et une annexe.

Dans quelle mesure les entreprises peuvent-elles adapter leur plan comptable ?

Même si le plan donne des indications fortes pour comptabiliser les opérations, l’entrepreneur garde un peu de liberté. Dans la réalité, le PCG n’a pas de caractère strictement obligatoire. Toutefois, son usage est tel, et son utilité également, qu’il fait force de loi. Les banquiers, les experts-comptables ou les auditeurs face à une demande de certification, considèrent l’usage de ce référentiel comptable incontournable.

C’est important de bien suivre les racines des comptes, donc les classes et sous-classes. S’il vous manque un compte, vous pouvez toujours en ajouter un, rangé correctement entre les autres.

Qu’est-ce que la réforme du PCG 2025 appelée modernisation des états financiers ?

Le plan comptable général évolue dans le temps, tout comme la société et la vie économique. La dernière version est toute récente. Voici les nouveautés qu’elle apporte.

L’ANC, l'organisme français qui pilote les plans comptables

L’ANC est l’Autorité des normes comptables en France. C’est l’organisme chargé de définir la manière dont la comptabilité doit se tenir dans notre pays. Elle édicte donc des règlements régulièrement, afin de modifier, enrichir ou préciser les normes françaises.

Objectif de la modernisation des états financiers applicable aux exercices comptables ouverts en 2025

Le dernier plan comptable est paru, suite au règlement ANC n° 2022-06 relatif à la modernisation des états financiers. Il s’applique obligatoirement à tous les exercices ouverts à compter du premier janvier 2025. Ces nouvelles règles visent à rendre la comptabilité plus accessible et plus transparente. Elles cherchent aussi à mettre en avant la digitalisation des processus comptables. C’est de bonne guerre, alors que la facture électronique obligatoire arrive et que la transformation digitale s’étend.

Quels sont les changements majeurs du nouveau PCG 2025 ?

Ce nouveau PCG comporte :

Des modifications de la comptabilisation de certains postes. Citons principalement la suppression des transferts de charges et la réduction forte des postes exceptionnels autorisés.
Une évolution de la présentation des états financiers, avec la réduction des modèles de bilan et de compte de résultat à utiliser.

Un cadre plus strict pour l’annexe des comptes, un document qui restait encore assez libre jusqu’à présent.

Contenu du plan comptable général applicable en 2025

Le PCG 2025 est un document PDF de 178 pages téléchargeable par toutes les entreprises sur le site de l’ANC.

Les différentes parties du PCG à connaître

le PCG se décompose en 4 livres :

Livre I : les principes généraux applicables à la comptabilité et aux différents postes, notamment en matière d’évaluation des actifs et des passifs.
Livre II : les modalités particulières pour des opérations spécifiques ou en cas de fusions, par exemple.
Livre III : les modèles de documents de synthèse, avec les comptes annuels et les modèles à utiliser, le contenu de l’annexe et le tableau de financement.
Livre IV : tenue, structure et fonctionnement des comptes, dont au titre XI, ce qui vous intéresse particulièrement le plan de comptes.

Le titre XI du titre IV du PCG, à partir de la page 127, se consacre à la description de tous les comptes pour enregistrer les différentes transactions. Ils se rangent en catégories appelées classes de comptes. Elles se numérotent de 1 à 8 :

classes 1 à 5 pour les comptes du bilan actif et du bilan passif ;
classes 6 et 7 pour les postes de gestion qui entrent dans le compte de résultat, soit les produits et charges ;
classe 8 pour les comptes spéciaux.

Classe 1 : les comptes de capitaux

Les comptes de capitaux figurent au passif du bilan. Ils correspondent aux ressources financières propres ou empruntées. Il s’agit des fonds investis dans l’entreprise, soit par les propriétaires et actionnaires, soit par des tiers sous forme de dettes ou d’emprunts.